J+2 Après Maison&Objet | Véronique Darcon

Une matière. Une pièce. Et après ?

Secteur CRAFT : raison contre passion ?
Pas vraiment. Pendant 5 jours, à Villepinte, on a parlé de « l’évolution actuelle des modes de consommation orientée vers une recherche de production locale. » En opposition à la production standardisée, donc. Très bien ! Et même, très vrai. Et tant mieux.
À Maison&Objet, on trouve des jolies données, réelles et vérifiées, mais on écoute aussi les madeleines des Talents Corner Art présents dans les allées.
On le dit « dynamique », c’est vrai.
C’est même une véritable « réponse aux enjeux du marché », oui.
Le secteur de l’artisanat est jugé « représentatif des aspirations et mouvements contemporains de notre société ».
Sacrées bonnes nouvelles pour les créateurs !
Mais avant d’être tout ça, la création est un choix, une émotion, une histoire de sens et d’envies de matières.
Véronique Darcon-Cazes sur le Salon Maison&Objet 2020
Crédit Photo © Web Vision 360

Deuxième jour de l’après Maison&Objet de janvier 2020 pour Véronique Darcon-Cazes

Véronique ouvrait son atelier il y a un peu plus de 7 ans, à Montmartre. En fin d’année dernière, elle a jugé important de célébrer le moment.

Véronique Darcon-Cazes sur le Salon Maison&Objet 2020
Véronique Darcon-Cazes sur le Salon Maison&Objet 2020
Crédit Photo © Web Vision 360
Parce que c’est sa VIE. Elle s’est construit son univers, un monde dans lequel « les pierres parlent ». Les totems qu’elle élève y sont « bienveillants ». Véronique se souvient d’un « vrai coup de foudre » en 2009.

Elle a touché l’ardoise et l’a trouvée « surprenante et vivante ». Aujourd’hui, elle la nourrit et la protège. Elle la veut naturelle. Donc vivante. Véronique fait des clins d’œil à sa vie d’avant, elle ajoute du cuir à ses créations de pierre. Comme un vieil amant dont on se souviendrait ? Une belle nostalgie.
Délibérément ouverte aux nouvelles rencontres, Véronique laissera venir « d’autres matières » en fonction des envies et de la vie. 

C’est probablement ce sens-là que l’on recherche – et que l’on trouve – dans les allées d’un certain secteur du salon. Et bien au-delà.

écrit par Anne-Charlotte Caulliez