Véronique Joly-Corbin | Dessinatrice à la plume sur porcelaine
Malice et Poésie sur Porcelaine
C’est lu sur un mur. C’est écrit, comme sur une toile. Une toile de porcelaine, en forme d’assiette. C’est audacieux, amusant, documenté, techniquement parfait. Les œuvres d’une artiste peintre à l’esprit sacrément ouvert, donc. Ça aussi, elle l’a écrit sur la porcelaine, à la plume. Avec ses leçons de choses bien d’aujourd’hui, ses planches botaniques et imageries anciennes revisitées, Véronique joue entre les époques. Démonstration.

Dépoussiérer l’assiette
Avec ses toiles bien particulières, Véronique aussi, peut parler temps de cuisson, chimie ou botanique. Même lave-vaisselle… Ses créations peuvent se poser au mur, personnaliser une crédence de cuisine ou simplement servir de contenant.
Les techniques bien assurées
Pas de hasard chez Véronique Joly-Corbin ! Uniquement de la cohérence dans son parcours et des liens tendus et entretenus.
Avant la plume, Véronique a connu d’autres mondes. Celui des grandes entreprises et de l’engagement humanitaire, disons « humain et citoyen ». Question d’éducation ! A 14 ans, ses envies de création artistique étaient encouragées par un professeur en particulier, jamais oublié sûrement. Mais, a priori, on se permet ce que l’on nous permet.
Question d’organisation aussi ! Pendant des années, la créative a continué ses visites d’expositions, ses natures mortes et ses paysages à l’huile dans les ateliers parisiens. Lorsque la vie lui en donne l’occasion, elle intègre les Beaux-Arts de la ville de Paris. À l’École du Louvre aussi, elle alimente ses envies d’histoires de l’art. Encore et toujours, elle continue.
La structuration qu’imposaient ses expériences professionnelles passées lui sert aujourd’hui. Elle sait valoriser un certain « héritage esthétique ».
Ateliers d’Arts de France
À son « excellence artistique » et sa maîtrise technique, elle ajoute, avec les Ateliers d’Art de France, une solide communication et une stratégie réussie. Elle est sur les réseaux, sur les belles expositions et se forme encore et encore. Elle noue des collaborations, avec un ferronnier notamment : ses socles métalliques viennent soutenir les plaques de porcelaine. Comme elle le faisait avant dans un autre monde, elle a «benchmarké» les artistes, insisté sur le noir et blanc et sur les pièces uniques, « même pas de petites séries ». Véronique a trouvé un concept, sa vraie singularité, tout en exploitant son amour du patrimoine, de l’impressionnisme et des estampes japonaises. Parce que « les premières œuvres artistiques japonaises à éveiller l’intérêt des pays d’Europe de l’Ouest sont les porcelaines ». Tout est relié…
La nature dans les cabinets
Véronique aime respecter les techniques traditionnelles de la Manufacture de Sèvres et mélanger les époques et les styles.
Dans les cabinets de curiosités, « les aristocrates et érudits montraient leurs collections de pièces (…) dans le but de faire découvrir et comprendre le monde ».
C’est un des pans de la démarche de Véronique Joly-Corbin : à partir d’un sujet et de recherches sémantiques et documentaires, elle reconstruit et nous montre ce qu’elle aime et ce qui la touche.
Le noir aussi est une couleur
Avec le noir, Véronique donne l’illusion de la gravure et de l’encre de chine dans sa collection « CURIOSITES ». Un petit air « rétro » qui contraste avec les couleurs vives des formats Origami de la collection « JAPON ». La couleur est aussi la touche finale de ses « Stories on the wall ». Dans ces compositions étonnantes, Véronique réussit, en peu de phrases et d’images, à raconter, enchanter, composer « une musique » ou un univers tout entier.