Du cuir de poisson…
ICTYOS – Cuir Marin de France l’a fait !
Le monde de la tannerie s’adapte et laisse officiellement une jolie place au cuir marin. Bonne nouvelle ! Une peau belle et résistante et davantage de choix pour les créateurs. Des productions de haute qualité, venues de la mer, responsables et scientifiquement prouvées.
Le saumon sort de la tannerie. Et celle-ci s’appelle Ictyos. Bienvenue ! Le cuir marin n’est pas nouveau.
Vous connaissez le galuchat ? Alors vous connaissez le cuir de poisson.
Utilisée dans le mobilier ou en maroquinerie, cette peau de raie tire son nom du Maître gainier parisien, Jean-Claude Galluchat, qui l’utilisait déjà au 18ème siècle.
On le dit « alternatif » mais c’est bien du cuir
« Démocratiser le cuir marin », c’est ce à quoi travaillent les trois co-fondateurs de Ictyos (« Poisson », en grec ancien). Ils ne sont pas les seuls, c’est vrai, mais ils prennent le temps de bien faire les choses. Ils ont l’exigence, les compétences techniques et le soutien de la filière cuir.
À la tête de la structure, ils sont trois. Trois jeunes amis, ingénieurs et passionnés qui n’oublient pas que « tout est chimie ». Pragmatiques et raisonnables.
Ces anciens étudiants ingénieurs du pôle de chimie verte de Paris ont dépassé l’âge de raison, ils choisissent la révolution. C’est au monde du cuir qu’ils s’attaquent. « La matière est noble et particulière ». Et son image, disons-le, n’est pas vraiment propre…
La chimie peut-être positive, rendons-la créative
Cette stimulation chez Corner Art c’est de faire se connaître des artistes et artisans français pour la réalisation tout aussi surprenant de travaux à 4 mains et de la naissance de nouvelles oeuvres !
Reprenons… La consommation de poisson augmente. Avec elle, les déchets. Logique ! Les peaux de poissons viennent allonger la liste des « ressources inexploitées ». C’est là que les néo-tanneurs interviennent. Ils vont chercher leur matière première « là où le poisson est consommé ». Les restaurateurs et acteurs de l’agro-alimentaire s’engagent avec eux et leur fournissent des peaux, toutes issues de la consommation française.
Les procédés de tannerie traditionnelle adaptés
Les peaux récupérées, d’1 mm d’épaisseur, sont écharnées et brassées dans un foulon pour en retirer les odeurs. Les tanins végétaux viennent rendre la peau imputrescible, ils sont ensuite maturés. Des émulsions viennent teinter le cuir puis le palissonner, l’assouplir.
La dernière étape rend le cuir résistant à l’eau et à la lumière. C’est bien du cuir.
Devenir la tannerie la plus innovante et éco-responsable du monde
Le cuir de saumon, poisson consommé en masse en France, est donc le premier à sortir de l’atelier de 300 m² récemment inauguré près de Lyon.
L’entreprise avance proprement mais sûrement. Benjamin, Gauthier et Emmanuel sont fiers d’avoir « inventé leur métier », ils cherchent constamment à faire encore mieux. Pas à pas.